jeudi 3 septembre 2015

Réflexion sur la violence subie

Violence faite aux femmes dans le midi, épilogue, vu du coté des édiles cette fois. Cela se passe en trois temps fort différents. Lorsqu'on subit une violence, même légère (si on peut appeler une balle dans le bras une violence légère) on est dans un premier temps un peu sonné et paradoxalement cela nous protège. On ne se rend pas compte. Et puis les gens au début sont (ou semblent) sympa. Ce n'est rien, trois fois rien. Et puis vient le stress, le fait de ne plus rentrer chez soi à pied, la solitude. Parfois 
ce n'est pâs mon cas la douleur
physique. Ensuite, la réaction 
saine : porter plainte, faire en sorte que cela se sache 
quoique dans mon cas je ne l'ai pas voulu vraiment, du moins j'ai hésité et que cela ne se reproduise plus sans représailles, puisque pour certains seules celles-ci les empêchent de réitérer. Et avec cela, l'agressivité : on dérange en somme. Un élu veut que tout baigne, c'est le cas de dire, vous exagérez à oser parler, protester même, c'est de l'histoire ancienne bref, vous êtes le trouble fête, et ... "vous êtes sure que vous ne l'avez pas dans la tête, votre balle?"  Autrement dit, on vous traite de folle. C'est ce qui m'est arrivé.   

Violence en herbe et violence en blé, épilogue..

LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES 
DANS LE MIDI, SUITE. Épilogue.


Comme vous le savez -ou pas- j'ai pris, en plein jour, dans mon village, il y a dix jours, une balle dans le bras, dont on ne sait rien. (Pas grave mais il y a une probabilité qu'elle y soit restée). J'ai porté plainte hier seulement. Voilà qu'aujourd'hui, on me dit au téléphone qu'il va y avoir une réunion sur la violence, les risques (?) C'est pour ce soir. Pas d'annonce officielle, pas d'affiches, du moins n'en ai-je pas vues et la plupart des gens à qui j'en parle non plus, y compris les commerçants, en principe bien informés. J'y vais donc. J'entends parler pendant... un certain temps (!!) des risques d'inondations et de la conduite à tenir. Mmmm... c'est parfois intéressant (c'est la première fois par exemple qu'on parle du barrage qui, s'il cédait, noierait les gens qui sont au dessous d'un certain niveau, -pas moi !- en vingt minutes, avec une petite "erreur" toutefois : "cela ne cède jamais d'un coup, il y a toujours des signes avant coureurs, pas de panique, ça serait plus de vingt minutes" -faux, à Fréjus, le barrage ou plus exactement la montagne qui faisait cuvette, de Malpasset a lâché d'un coup justement, sans signes préalables-) parfois sans intérêt, genre "rentrez les objets qui risquent d'être emportés et de créer des embasts".. Puis discussion et ... je me demande : où est la violence là dedans? La violence de la nature, soit... mais... (Sinon je ne serais pas venue, ayant vécu deux inondations dont la dernière costaud à Anduze, je sais, on nous l'a appris... ensuite ! ce qu'il faut faire évidemment : pas grand chose du reste.) J'ose enfin poser la question : "et la violence?" Mais le Maire donne la parole à plusieurs personnes, puis à une dame (je laisse par politesse, j'aurais peut-être pu parler à cet instant) puis immédiatement il la passe directement à un intervenant sur le podium. Je me permets alors de signaler que j'ai levé le doigt bien avant la dame et que j'aimerais bien parler... Non, m'est-il répondu, il faut laisser la parole aux intervenants...(?) J'insiste, d'autres se sont exprimés, pourquoi ne le puis-je ? Mais au nom de quoi devrais-je parler? me fut-il objecté (en substance) ... "Au nom de ce que j'ai reçu une balle dans le bras". Et là, RIRES, je vous jure que c'est vrai ; quelques propos au cours desquels j'explique ma "méprise" et enfin ... "vous êtes sure que ce n'est pas dans la tête que vous l'avez ?" (C'est le Maire qui parle à ce moment là). Note : il se trouve qu'un adjoint se trouvait par hasard au même endroit, juste après le tir qui m'a touchée et qu'il a vu, non pas le tir mais mon bras, les gendarmes, les pompiers etc.. Autrement dit, il me traite de menteuse et/ou de folle. Je sors, après avoir tenté de protester -il est vrai que pour le coup je suis en colère- soulignant encore que n'ayant pas reçu de documents au sujet de cette réunion, j'ai cru qu'il s'agissait de la violence (c'est ce qui m'avait été dit) etc.. Le coup de "vous êtes sure que vous ne l'avez pas dans la tête?" m'a en effet mise à cran. Je m'en vais, écœurée. Et là, il sort derrière moi, en fureur "venez là".. m'ordonne-t-il (!!!!!) Impensable, sous le sable, les pavés (?!) !! "Je ferai ce que je veux" ... "Si vous continuez à me pourrir mes réunions..." Oui, quoi ? On peut savoir ? Une menace ? Rien en suit. Et de me saisir par le bras. Puis il me lâche, à mon injonction.. ferme ! La violence faite aux femmes, c'est aussi leur refuser de parler lorsqu'elles en ont été victimes, lors d'une "réunion" prétendument sur le sujet par exemple, ou si elles le font tout de même les traiter de folles, faire rire à leur sujet... Les copines, ce soir je ne sais plus trop où j'en suis. Je ne demande pas que l'on me plaigne, j'aurais même horreur de ça, mais que l'on se foute de moi, cela, non, n'est pas admissible. Baste, cela fera un addenda à ma lettre ouverte... édulcoré sans doute. Je ne sais pas. Rien pu avaler. Normal. Je suis comme ça, ça peut durer trois jours puis ça passe. Cela me détermine finalement à aller l'apporter, cette lettre.. 

Le dossier
http://pagetournee.blogspot.com/2015/08/dossier-la-violence-en-herbe.html