mercredi 26 août 2015

Knock pas mort

Voilà que la cicatrisation de ma blessure s'effectue, mais d'une curieuse manière. Une sorte d'induration ronde qui évoque évidemment... LA BALLE. Question : serait-elle restée dans mes abatis? (Ce qui expliquerait qu'on ne l'ai pas trouvée.)
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Je décide d'aller consulter au cabinet de groupe des médecins du bled. Mission difficile (voir dans le lien le refus de deux d'entre eux de me prendre en urgence après une précédente agression 
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html)

, ils ne font plus les urgences (mais ce n'en est pas une) sauf pour leurs clients (et je n'en suis pas une). Au téléphone, je ne puis "avoir" celui que je connais un peu, "vieux" (de mon âge) qui, bien qu'il ait surprescrit à mon sens à mon père, (http://monpere.blogspot.fr/) a un coté sympa, calme en tout cas, mais la secrétaire, (ce qui est déjà mieux qu'hier où, à trois heures, j'avais eu un répondeur qui me renvoyait à deux autres numéros, lesquels me renvoyaient au premier).. Après que je lui aie expliqué le cas, elle me passe celui qui est là, un jeune, dynamique, à la voix de tribun populaire qui fait de ses consultations des conférences dont nul n'ignore dans tout le bâtiment. OK, ça ira. (Ai-je quelque chose à cacher ? Non.) Il me dit de venir à deux heures. Alléluia, je n'en reviens pas.
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Arrivée à l'heure devant le cabinet... je vois une belle bagnole qui se gare et... Il en sort un autre. Qu'à cela ne tienne, Danton doit suivre, sans doute, un peu en retard. Il ouvre, je le suis, n'attendant à être rembarrée comme la dernière fois (lien.) Ils semblent avoir "leurs" clients et si on n'en fait pas partie, out.
-J'ai rendez-vous avec le docteur Danton" lui dis-je pour éviter d'être fichue dehors sous le soleil.
- Mais il ne consulte pas aujourd'hui !!"
Triple zut, c'est un gag?
Non, un malentendu. Il vérifie longuement, c'est bien ça, c'est en fait avec lui que j'ai rendez-vous, pas avec Danton. Baste, ça ira aussi. Il n'en savait rien, moi non plus. Pas grave, c'est parfois ainsi que naissent de belles histoires, n'est-ce pas? (Et en un sens ce fut le cas!)

Il me fait attendre un petit bout de temps, pas grave non plus car j'apprends ainsi que Julie Gayet est une femme d'affaires redoutable et particulièrement habile pour obtenir des subventions et des financements à des taux exceptionnels, grâce à des relations familiales dans tout le super gratin, comme quoi on peut être artiste, de gauche, pote de Cohn Bendit, et avoir les pieds sur terre. Zut je n'ai pas le temps de finir, voilà sa silhouette filiforme en blouse et pantalons blancs trop larges qui s'encadre dans la porte.

Il m'examine (le bras seulement car je n'ai pas besoin de plus) longuement, savamment, le palpe habilement : très bien, RAS. Sans doute est-ce la cicatrisation, il ne sent pas de balle -mais peut-être y a-t-il des éclats qu'on ne peut palper?- Je m'apprête donc à payer et à partir, mais le voilà qui me fait une ordonnance... pour une radio... (?) je n'en veux pas, je le lui dis, ("mais c'est juste au cas où, éventuellement")..  soit,  ça a l'air de tellement lui faire plaisir... puis, comme elle est un peu vide (?) il me demande gentiment si je "prends quelque chose".
-Comment ça?
-Oui, des médicaments.. par exemple pour l'hypertension, pour ... dormir.. pour.. ?".. [Je n'en ai pas, dors bien, mon poids me convient et mes accès de tristesse (solubles dans l'écriture ou la sculpture) proviennent de Robin et à ça le Monsieur ne peut absolument rien.]
- Non, rien du tout."
ET LÀ C'EST LE CHOC, le choc anaphylactique, quasiment (il va falloir que je le réanime ou quoi ?) Il me regarde éberlué, son maigre visage déjà un peu souffreteux encore pâli :
-VOUS NE PRENEZ RIEN?"
- Non...
 - VRAIMENT RIEN... POUR  .. POUR..
- Non.
- JAMAIS RIEN?
- Mais non, JAMAIS RIEN."
Il semble tellement chagriné (et stupéfait) que je ne peux me retenir d'éclater de rire.. On aurait pu penser qu'il s'en serait réjoui pour moi, il aurait pu par exemple me dire : "vous avez de la chance" ou "c'est bien", (voire se renseigner sur mon mode de vie, que sais-je) mais non, au contraire, c'est une telle déception qu'il exprime qu'il me fait peine à voir (comme un enfant auquel on aurait refusé une sucette.) Il doit en être encore tout chose.
Quelqu'un QUI NE PREND RIEN !!! qui ne rapporte donc rien aux labos qui le visitent... et sans doute l'incitent à prescrire. Voire le "cadeauxisent"? Où va-t-on? Du jamais vu.. Knock pas mort.

Voir le blog "Le poids des maux, le choc des labos" http://ecologine.blogspot.fr
Article associé "la violence en herbe, prémisses de la violence en blé" http://pagetournee.blogspot.com/2015/08/la-violence-en-herbe-premisses-de-la.html

Le dossier
http://pagetournee.blogspot.com/2015/08/dossier-la-violence-en-herbe.html

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